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🔬 Quand la thyroïde tourne au ralenti… et que les bilans sont “normaux”



Et si les vrais signaux venaient de la T3, de l’iodurie… et de votre assiette ?


La fatigue persistante, la prise de poids inexpliquée, les troubles digestifs, les règles abondantes ou irrégulières, ou encore la frilosité, sont autant de signes cliniques que l’on rencontre fréquemment. Pourtant, il arrive que les bilans standards de la thyroïde (TSH, T4 libre) reviennent “dans les normes”. Alors, faut-il arrêter les investigations ? Pas forcément.


Ce que la science nous montre aujourd’hui, c’est qu’une évaluation plus fine – à la fois biologique et nutritionnelle – peut mettre en évidence une hypothyroïdie fonctionnelle, ou une inefficacité périphérique de la thyroïde, bien avant qu’elle ne soit détectée de façon conventionnelle.



🔍 Des symptômes évocateurs à ne pas négliger

L’hypothyroïdie peut s’exprimer de manière plus insidieuse que ce que l’on croit. Voici les signes cliniques les plus fréquemment observés :

  • Fatigue chronique, somnolence diurne

  • Sensation de froid permanent

  • Constipation, ballonnements

  • Ralentissement intellectuel, “brouillard cérébral”

  • Perte de cheveux, peau sèche

  • Prise de poids inexpliquée ou résistance à l’amaigrissement

  • Règles abondantes ou irrégulières

  • Baisse de la libido

  • Tristesse, humeur dépressive

Ces signes, s’ils sont regroupés, doivent faire envisager un bilan thyroïdien… mais pas uniquement axé sur la TSH.



🧪 TSH et T4 : des marqueurs parfois insuffisants

La TSH (thyroid stimulating hormone) reste l’outil de dépistage le plus couramment utilisé. Toutefois, elle peut rester normale en cas de déséquilibre périphérique. De même, une T4 “dans la norme” ne garantit pas une bonne conversion en T3, l’hormone biologiquement active au niveau cellulaire.


C’est pourquoi, de plus en plus de praticiens formés en médecine intégrative recommandent également de doser :

  • La T3 libre

  • La réverse T3 (rT3) dans certains cas

  • Et surtout : de rechercher des carences nutritionnelles fonctionnelles



🧂 L’iodurie des 24 heures : un outil clé

L’iode est un élément fondamental de la structure des hormones thyroïdiennes. Une carence modérée – fréquente chez les femmes en Europe – peut suffire à ralentir la production de T3 et T4.

Le dosage de l’iode urinaire sur échantillon unique est peu fiable. En revanche, le test d’iodurie sur 24 heures, réalisé avec accompagnement professionnel, offre une évaluation plus représentative du statut iodé. Il est aujourd’hui accessible via certains laboratoires spécialisés, souvent en collaboration avec des médecins ou thérapeutes en nutrition fonctionnelle.



🍽️ Les micronutriments indispensables à la thyroïde

Le fonctionnement optimal de la thyroïde repose sur la disponibilité de plusieurs micronutriments clés :

  • Iode : poissons, algues, œufs, sel iodé

  • Sélénium : noix du Brésil, poissons, champignons

  • Zinc : huîtres, viande rouge, œufs

  • Fer : foie, viande rouge, lentilles

  • Magnésium : oléagineux, cacao, légumes verts

  • Vitamine A : foie, œufs, produits laitiers

  • Vitamine B12 : foie, poissons, produits animaux

  • Vitamine D : soleil, foie de morue, poissons gras


Une déficience dans un ou plusieurs de ces éléments peut bloquer la synthèse, la conversion ou l’action des hormones thyroïdiennes.



🦠 Le rôle du microbiote intestinal

Un autre acteur souvent négligé est le microbiote intestinal, dont les fonctions vont bien au-delà de la digestion. Il contribue à :

  • L’absorption des micronutriments

  • La conversion de la T4 en T3

  • La régulation de l’inflammation systémique


Un déséquilibre du microbiote (dysbiose) peut donc aggraver un terrain d’hypothyroïdie fonctionnelle, même avec un apport nutritionnel suffisant.



✅ Que faire concrètement ?

Voici quelques leviers d’action simples à intégrer :

  • Augmenter la diversité alimentaire (couleurs, fibres, aliments fermentés)

  • Intégrer des aliments sources de sélénium (1 à 2 noix du Brésil/jour max)

  • Tester le statut en iode via une iodurie de 24 h

  • Optimiser l’apport en fer et zinc via les aliments ou une complémentation encadrée

  • Prendre soin de son microbiote (légumes, prébiotiques, probiotiques alimentaires)




⚠️ Précaution : ne jamais se supplémenter seul·e

La complémentation en iode ou en sélénium doit être personnalisée et jamais conduite sans bilan préalable. En excès, ces éléments peuvent être toxiques ou aggraver certains troubles thyroïdiens comme la thyroïdite d’Hashimoto.


Important : toute supplémentation doit être guidée par un professionnel de santé formé, après un bilan adapté.


📚 Référence scientifique (APA)

Stinca, S., & Dumitrescu, A. M. (2024). The Role of Nutrition on Thyroid Function. Nutrients, 16(3), 1234.



 
 
 

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